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jeudi 21 septembre 2023
Branchiopodes
Premières listes rouges des espèces menacées de la faune du Grand Est

Découvrez les premières Listes Rouges du Grand Est nouvellement publiées sur le site de l'Association ODONAT Grand Est : mollusques continentaux, amphibiens, reptiles et odonates.

Menée sous la coordination de l’Office des Données Naturalistes du Grand Est (ODONAT Grand Est) avec le soutien de la DREAL Grand Est, la démarche Listes de référence & Listes rouges du Grand Est vise à devenir l’inventaire le plus complet sur la biodiversité de la région, en engageant des états des lieux sur un maximum de domaines de la faune régionale. Cet inventaire colossal couvrira à terme plus de 10 000 espèces !

-          Amphibiens : 20 espèces, 5 menacées (soir 26 %) et 6 quasi menacées ;

-          Mollusques continentaux : 240 espèces, 27 menacées (soit 13 %) et 12 quasi menacées ;

-          Odonates : 72 espèces ; 15 menacées (soit 21 %) et 15 quasi menacées ;

-          Reptiles : 13 espèces, 3 menacées (soit 27%) et 2 quasi menacées.

Un tel projet n’est possible que parce qu’un très large éventail d’acteurs régionaux ou locaux se mobilisent. Que soient ici vivement remerciés tous ceux qui ont contribué, à leur échelle, à l’élaboration d‘une ou plusieurs Listes : les techniciens dans les associations, les administrations ou les structures publiques environnementales qui ont rassemblé et validé les données naturalistes, les experts ou scientifiques qui ont donné de leur temps -le plus souvent bénévolement- pour faire vivre les groupes de travail et les comités d’évaluation, les référents en charge de la validation des résultats. Mais ces remerciements ne seraient pas complets sans ceux, sincères et chaleureux, adressés à l’ensemble de la communauté des naturalistes bénévoles, qui, en partageant leurs suivis et leurs observations, collectés saison après saison à travers les territoires du Grand Est, permettent de mieux connaître les espèces de notre région.

posté par Association Odonat
 
jeudi 21 septembre 2023
Branchiopodes
Un premier atlas pour les Coccinelles en Grand Est

Coordonné par le groupe Coccinelles Grand Est, un premier atlas de répartition des Coccinelles présente les cartes de 70 espèces déjà enregistrées à la fin du printemps 2023. Certes, il s'agit d'un premier état des lieux imparfait : deux nouvelles espèces ont déjà été contactées cet été, d'autres sont encore à découvrir, diverses sources bibliographiques sont encore à intégrer, un lot de données reste à confirmer, etc.

Néanmoins il donne déjà un premier aperçu des territoires les mieux et les moins couverts, et la physionomie globale de répartition de certaines espèces rares ou peu fréquentes.

Pour tous ceux qui veulent participer à l'aventure (ils sont de plus en plus nombreux chaque année comme le précise le graphique ci-dessous du nombre d'observations enregistrées dans Faune Grand Est), l'automne est une excellente saison pour débuter.

 

Petits rappels :

  • Et n'oublier pas d'ajouter des photos pour faire valider vos observations

Bons inventaires à tous

Groupe Coccinelles Grand Est

posté par Association Odonat
 
vendredi 25 août 2023
Oiseaux
Un arrêté municipal standardisé pour l'avifaune rupestre dans le Grand Est!

La découverte d'un couple nicheur de Grand-duc / Faucon pèlerin / Grand corbeau pour ne citer qu'eux, est toujours délicate à appréhender pour un élu du territoire dont la responsabilité va être de concilier préservation de la biodiversité et activités de loisirs existantes.

D'autant plus, que la prise d'un arrêté municipal nécessite des connaissances et quelques rudiments concernant le code de l'environnement. Bref, un casse-tête administratif de plus pour les élus de nos petits villages.

Pour les aider dans cette entreprise, LOANA & le GERV du collectif Avifaune rupestre Grand Est ont travaillé à l'élaboration d'un arrêté municipal standardisé.

Ce dernier a fait l'objet d'une validation de l'Office Français de la Biodiversité. Vous le trouverez en cliquant sur le lien suivant (n'oubliez pas d'autoriser les cookies et les pop-ups):

http://www.lorraine-association-nature.com/download.php?f=cGFnZV90ZWxlY2hhcmdlbWVudC9mYXVjb24tcGVsZXJpbi9hcnJldGUtbXVuaWNpcGFsLWF2aWZhdW5lLXJ1cGVzdHJlLWNvbGxlY3RpZi1hdmlmYXVuZS1ydXBlc3RyZS1ncmFuZC1lc3QuZG9jeA==

Gageons que cet outil de conservation complémentaire à une signalétique adaptée sur les sites participe à une meilleure prise en compte de l'avifaune rupestre dans notre région.

LOANA & le GERV pour le collectif "Avifaune rupestre Grand Est"

Merci aux services civiques "Grand-duc" et "Faucon pèlerin" (Sylvain Gayot & Clara Picquart) pour le travail de rédaction de cet arrêté.

Photo: Loïc Lambert

posté par Guillaume Leblanc
 
lundi 14 août 2023
Le ballet des oiseaux migrateurs sur la colline de Sion: Acte XIV
Comme chaque année, en fin d’été, le grand voyage des oiseaux migrateurs fait son apparition dans le ciel lorrain. Ainsi, c’est l’occasion de nous rejoindre sur la colline de Sion à Vaudémont (54) pour le comptage postnuptial des oiseaux migrateurs.
 
Nous serons présents du 15 septembre au 15 novembre 2023
 
7 jours sur 7, du lever du soleil jusqu’à 13h.
 
L’accès au spot est bien évidemment libre !
 
Comme chaque année, pour celles et ceux qui souhaiteront rester quelques jours à nos côtés, un logement est mis à disposition des bénévoles, non loin de la colline (Aboncourt - 54).
 
Télécharger notre petit guide de l’éco-volontaire pour en savoir plus. Vous le trouverez en téléchargement sur notre site internet (http://lorraine-association-nature.com) rubrique « téléchargement » puis « suivi de la migration » ! ou directement ici : http://www.lorraine-association-nature.com/download.php?f=cGFnZV90ZWxlY2hhcmdlbWVudC9zdWl2aS1kZS1sYS1taWdyYXRpb24tcG9zdG51cHRpYWxlL2d1aWRlLWRlLWxlY292b2xvbnRhaXJlLW9iamVjdGlmLW1pZ3JhdGlvbi5wZGY=

Si d’aventure, vous voulez vous joindre à nous, il vous suffit de remplir la fiche d’inscription, téléchargeable sur notre site internet (http://lorraine-association-nature.com) rubrique « téléchargement » puis « suivi de la migration » ! ou directement ici : http://www.lorraine-association-nature.com/download.php?f=cGFnZV90ZWxlY2hhcmdlbWVudC9zdWl2aS1kZS1sYS1taWdyYXRpb24tcG9zdG51cHRpYWxlL2ZpY2hlLWRlLXBhcnRpY2lwYXRpb24tb2JqZWN0aWYtbWlncmF0aW9uLnBkZg==
Et de nous la renvoyer par email à l’adresse de LOANA.

N'hésitez pas à nous contacter pour pouvoir organiser votre venue !

Pour suivre les résultats des comptages jour après jour, c’est part ici : https://www.trektellen.nl/count/view/3423/20220914

À bientôt sur la colline !

L’équipe Migr 2023 pour LOANA

posté par Guillaume Leblanc
 
mardi 8 août 2023
Oiseaux
On marche sur des oeufs dans les carrières!
Le partenariat engagé cette année avec le CENL vis à vis de la conservation du Petit gravelot sur la Moselle sauvage, nous a motivé à nous investir un peu plus dans des actions de conservation pour le petit prince des galets.
 
L'idée était d'en connaître davantage en quantifiant le travail de conservation à mener sur la zone d'étude Grand-duc du sud lorrain.
Nous nous sommes rapidement aperçus de l'importance de porter la connaissance mais aussi la mise en défens des sites de reproduction auprès des carriers de cette zone échantillon.
 
En effet, au printemps 2023:
 
- 28 des 93 sites identifiés dans le suivi Grand-duc d'Europe enregistraient des contacts de présence de Petit gravelot depuis la mise en œuvre du suivi Grand-duc (2014), soit 30% des sites.
 
- Sur ces 28 sites préalablement identifiés comme accueillant l'espèce, 20 sont caractérisés par des carrières en activité. Ce qui représente pas moins 86 % des carrières en activité de la zone d'étude (n=20/ 23)!
 
Bien que le travail ne soit pas exhaustif et soit encore du domaine exploratoire, nous avons réussi par le biais de prospections spécifiques, à déterminer que 11 des 28 sites accueillaient l'espèce en période de reproduction en 2023.
L'ensemble des sites accueillant l'espèce sont sans surprise, toutes des carrières en activité, soit 50% de nos carrières en activité suivis, rien que pour l'année 2023.
 
Pour autant, seulement 4 de ces 11 sites font aujourd'hui l'objet d'une réelle prise en compte dans le cadre des autorisations ou renouvellement d'exploitation délivrées aux carriers.
 
Le Petit gravelot est sans conteste le "grand" oublié des espèces patrimoniales devant faire l'objet d'une prise en compte...
 
Pourtant cette dernière est une action peu contraignante dans le sens où la mise en défens des sites de reproduction ne concerne qu'une très faible surface (de l'ordre de 100 m² tout au plus).
 
Sur ces petites surfaces mises en défens, il est alors très aisé d'éviter le passage des engins (risque d'écrasements des œufs) et la fréquentation humaine (risque de dérangements en période de reproduction et d'élevage des jeunes) durant la période de reproduction.
 
Les premiers contacts de sensibilisation opérés avec les carriers ont été un succès, ce qui nous a poussé à réfléchir à la conceptualisation d'un panneau destiné à matérialiser les zones de mise en défens.
 
Cette signalétique est aujourd'hui mise à disposition de l'ensemble des carriers désireux de s'investir dans la prise en compte de l'espèce.
 
La team "petit prince des galets" de LOANA
 

posté par Guillaume Leblanc
 
lundi 26 juin 2023
Oiseaux
synthèse d'activités 2022 - Collectif Gélinotte des bois Grand Est
Dans le cadre du Plan d’urgence 2021-2023 en faveur de la Gélinotte des bois, nous avons reconduis collectivement (ONF, LOANA, GTV et LPO) des prospections durant tout ce printemps 2023.
 
42 mailles prioritaires d’1km² ont été prospectées, soit 4200 hectares sur lesquels nous avons recherché l’espèce (indices de présence ou observation directe) et identifié les habitats favorables à l'espèce.
 
En considérant les données opportunistes collectées et les très nombreuses prospections menées, 4 nouvelles observations en des lieux distincts ont été effectuées en ce début d’année.
 
Ces données bien que trop peu nombreuses, viennent alimenter ces 2 années de prospections et semblent confirmer l’hypothèse que la population relictuelle de Gélinotte des bois se concentre aujourd'hui sur les Hautes-Vosges, entre Gérardmer et les Ballons comtois.
 
L’espèce étant particulièrement discrète dans les Vosges car en faible densité, il est fort probable que nous passions à côté d’individus peu démonstratifs et que nos chiffres sous estiment l’état réel de la population (même si il est indéniable qu'elle n'est pas florissante).
 
Une dernière session de prospections sera menée cet automne (septembre-octobre), suite à quoi un bilan global sera dressé ainsi que la démarche à suivre pour renforcer les efforts de conservation pour la petite poule des coudriers et les espèces associées à ses habitats.
 
Pour plus d'informations, Rapport d'activités du collectif Gélinotte des bois Grand Est disponible en cliquant sur le lien ci-dessous:
 
Ne pas oublier d'autoriser les cookies et pop-ups pour visualiser le document!
 
Guillaume pour les gélin'autistes du Grand Est
 
Le collectif Gélinotte des bois Grand Est remercie Bruno Mathieu pour la mise à disposition de ses photos dans le cadre des actions du Plan de conservation Gélinotte des bois Grand Est.

posté par Guillaume Leblanc
 
lundi 19 juin 2023
Oiseaux
Des Milans royaux balisés en Grand Est dans le cadre du programme Life "Eurokite"
La semaine dernière, 31 jeunes milans royaux ont été équipés par la LPO et LOrraine Association NAture d’une balise GPS de 25 grammes. 
 
10 dans les Pyrénées-Atlantiques et 21 en Haute-Marne et dans les Vosges.
 
Une bonne nouvelle pour aider à protéger cette espèce en grand danger !
 
Organisée dans le cadre du programme européen LIFE EUROKITE, cette opération permet d’identifier, localiser et quantifier les principales causes de mortalité qui pèsent sur cette espèce protégée (empoisonnement, tir, collision, électrocution) afin de guider les actions de conservation.
 
A suivre… 😉
 
En savoir plus 👉https://you.lpo.fr/vmbb1
 

posté par Guillaume Leblanc
 
mercredi 14 juin 2023
Oiseaux
Du vent dans les ailes!
La Région Grand Est est la deuxième région de France en termes de puissance éolienne terrestre installée sur son territoire et de production d’électricité d’origine éolienne. Le parc éolien est constitué fin 2021 de 1 754 éoliennes d’une puissance totale de 4 109 MW (+ 216 MW en un an), ce qui représente 22 % de la puissance installée en métropole.
 
Dans ce contexte de pression sur le temps et les résultats, il est très important d’intervenir le plus en amont possible lors du processus de planification de projets d’installation afin d’assurer la prise en compte de la biodiversité et de sa protection.
 
Loin de se battre contre des moulins à vent, LOANA est investie depuis de longues années sur cette problématique liée à une meilleure prise en compte de la biodiversité vis à vis du développement éolien en Lorraine!
 
Contre-vents et marées , nous redoublons d'efforts et prochainement, cela va se traduire par une présentation en salle d'un cas concret (Le Milan royal) auprès de l'association des commissaires enquêteurs qui instruisent les dossiers et recueillent les avis lors des enquêtes publiques.
 
En partenariat avec d'autres structures associatives environnementales (LNE, MNE, CPEPESC Lorraine, Lorraine), nous participerons également au premier webinaire lié à l'éolien terrestre en Grand Est!
 
Quelles conditions pour un développement vertueux ?
 
Ce webinaire aura lieu le 29 juin 2023 à 14h, et sera entièrement accessible en ligne.
 
Lors de ce webinaire, vous gagnerez en compétences à la fois sur les aspects techniques et les risques environnementaux. L’objectif est de vous fournir des informations et outils qui sont nécessaires pour pouvoir vous positionner et intervenir lors des étapes de planification d’installations d’éoliens afin d’assurer la prise en compte de la biodiversité.
 
La participation à ce webinaire est totalement gratuite. Si vous êtes intéressés, vent debout pour en connaître davantage, inscrivez vous sur le lien suivant:
 
La team "Petite pluie abat grand vent" de LOANA

 









 

posté par Guillaume Leblanc
 
mardi 23 mai 2023
Oiseaux
Les 27 et 28 mai 2023, c’est le Comptage national des oiseaux des jardins

Rendez-vous dans votre jardin, sur votre balcon, dans le parc de votre choix pour y compter les oiseaux.

Ces données, récoltées lors de cette opération de sciences participatives, permettent aux scientifiques d'en savoir plus sur les oiseaux qui viennent visiter les jardins durant leur période de reproduction.

En effet, grâce la compilation des données récoltées sur ces 10 dernières années à l’occasion de ce comptage et de celui de fin janvier, qui a lieu également tous les ans, nous avons désormais la preuve que la population de certaines espèces a tendance à diminuer durant cette période.

C’est le cas notamment du Verdier d’Europe, du Merle noir, des Hirondelles rustiques et de fenêtre ou encore de l’Accenteur mouchet. Qu’en sera-t-il pour les années à venir ? Aidez les scientifiques, participez à ce nouveau comptage !

Pour participer, pas besoin d’être un expert. Il suffit de choisir 1h, d'aimer regarder ce qu'il se passe dans son jardin et de savoir compter. Facile !
Et pas de panique, des fiches espèces sont disponibles pour vous aider à reconnaitre les principales espèces qui visitent les jardins https://www.oiseauxdesjardins.fr/index.php?m_id=20112

Comment y participer ?

  • Choisissez un jour d’observation, le samedi 27 ou le dimanche 28 mai et un créneau d’une heure. Nous vous conseillons d'éviter les heures trop chaudes de la journée ;
  • Trouvez un lieu d’observation, un jardin ou un balcon, en ville ou à la campagne. Un parc public peut tout à fait servir de lieu d’observation.
  • Comptez et notez durant une heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Pour les reconnaitre plus facilement, des fiches sont disponibles sur le site de l’Observatoire ainsi qu’une fiche d’aide pour le comptage.
  • Transmettez les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : oiseauxdesjardins.fr.

Comment éviter les doubles comptages ?

Il suffit de compter le nombre maximal d'individus de chaque espèce observée simultanément durant le créneau horaire. Par exemple, pour une observation successive de 2 mésanges charbonnières, puis 4, puis 1, ne notez que 4 mésanges charbonnières et non 7 (2+4+1). 

Lors du comptage de mai dernier, près de 4 000 personnes se sont mobilisées et plus de 90 000 oiseaux ont été recensés. En tête des espèces les plus observées : le Moineau domestique, le Merle noir et la Mésange charbonnière. Et cette année ? A vous de compter.

Nous espérons vous voir nombreux à participer à cette nouvelle édition de ce grand comptage. Rendez-vous les 27 et 28 mai 2023 ! 

Envie de vous engager pour la nature ?

Le manque de sites de nidification naturels peut être un obstacle à la reproduction des oiseaux nicheurs de nos jardins. Il est possible de leur donner un petit coup de pouce en équipant votre jardin, votre balcon, votre terrasse ou votre cour de nichoirs.

Et créez un Refuge LPO chez vous et rejoignez ainsi le 1er réseau de jardins écologique de France. Ce programme national permet à tout propriétaire d’un jardin, d’une cour, d’une terrasse ou d’un balcon* d’accueillir et de protéger la biodiversité tout en soutenant la LPO.

*La démarche Refuges LPO existe également pour les établissements, collectivités et entreprises.

posté par Jean-Yves Moitrot
 
mardi 16 mai 2023
Des Petits gravelots à vau l'eau sur la Moselle sauvage...

Le soleil se lève à peine… Un halo brumeux entoure encore ce bout de Moselle indomptable...

Les bancs de galets dispersés sur cette artère de vie rythment la présence du sauvage.

La Moselle a le temps pour elle… Elle s’étire, distille la vie parfois avec phlegme, parfois avec fougue…

Nous sommes venus à trois ce matin sur ses rives pour goûter au spectacle.

Près du pont, Loïc tend la caméra thermique à Cathy (la conservatrice de ce petit paradis sauvage…) et nous rappelle que nous ne sommes pas venus seulement pour contempler le beau et le sauvage.

Paradoxe du naturaliste dans ce monde moderne, ne plus avoir le temps de contempler... Essayer de mettre en défends le maximum de nids de n'importe quelle espèce en un minimum de temps. Les finances nous sont comptées...

Triste réalité ! Mais ce matin, notre temps aussi est compté, chronométré… Nous sommes venus tester la recherche des cantonnements de Petit gravelot, avec des caméras thermiques. Les premiers rayons du soleil frapperont rapidement les galets, et les réchaufferont assez pour que l’on ne puisse plus détecter aussi facilement la présence du petit prince des galets.

Cathy nous a facilité « le marathon des bancs d’alluvions » que nous devons réaliser ce matin, en cartographiant les bancs où la présence de l’espèce a déjà été recensée par le passé et pour lesquels les risques de dérangements liés à la baignade et au farniente sont des problématiques récurrentes.

La méthode est assez simple. Deux caméras thermiques permettent aux observateurs de distinguer toute forme de vie via la chaleur diffusée.

Dès le premier banc, les résultats sont à la hauteur de nos espérances ! Trois petits chevaliers des galets se donnent la joute et se poursuivent de façon effrénée sur la grève.

Quid ? 3 oiseaux pour 1 couple, c’est possible ? Et bien chez le Petit gravelot, oui ! Malgré son caractère belliqueux et sa territorialité affirmé, les trinômes sont visiblement légion pour l’espèce, avec même participation du troisième oiseau dans la couvaison et l’élevage des jeunes.

Cela nous complique un peu la tâche car il nous faut sexer les oiseaux, d’où l’importance d’avoir sur l’épaule également une longue-vue. La présence chez un des trois oiseaux d’un masque parotique un peu plus flou à l’arrière de l’œil caractéristique des femelles nous confirme qu’il n’y aura qu’un seul couple sur ce banc !

Next, on passe au banc suivant…Loïc avec la thermique identifie un tout petit point de chaleur. Je me mets à chercher à la longue-vue sur ses indications. Pas facile d’identifier un galet un peu plus rose au milieu des galets roses…J’ai beau chercher, je ne vois rien… J’abandonne très rapidement et lui laisse la longue-vue, qu’il peut ainsi coupler avec la thermique. 5 secondes plus tard, il annonce : Y’en a une, elle couve là, derrière la grosse pierre sur le haut replat proche de la touffe de végétation! Là, on reste un peu ébahis tous les trois par la facilité-rapidité de recherche que procure la thermique.

Next… Loïc remet les couverts et annonce deux oiseaux. Là, je les vois tout de suite. Qu’importe le temps qui est compté. Tel Lamartine, Je le laisse "suspendre son vol" et je me fais plaisir… J’observe avec toute mon attention la scénette qui se joue sous mes yeux… Je me targue d’un « Oh ! C’est rigolo ! Le mâle se lève, soulève sa queue, alors que la femelle dispose sa tête en-dessous comme en signe de soumission ! ». Sur le moment, j’interprète ce comportement comme une parade nuptiale, un prélude aux jeux de l’amour… Mais en fait, il n’en est rien. Les jeux sont déjà faits… Je lirais plus tard que c’est un comportement typique de début de couvaison lors du relais effectué entre l’oiseau couveur et celui qui vient le relayer.

Next… Loïc localise à nouveau très rapidement un couveur. Bizarre quand même… On dirait bien que c’est le mâle qui couve. On reste un peu dubitatif… T’es sûr, c’est un mâle ? Bah, ouais… T’as raison, c’est bien un mâle… "Chelou", non ? Et bien non, on apprendra encore plus tard que la couvaison est l’apanage des deux sexes, sans distinction. Un beau modèle de parité pour l’homme moderne !

Next… On apprécie un mâle qui gonfle son plumage, jusqu’à doubler de volume… ça en parait risible, vu la taille de l’oiseau... Parade nuptiale d’un mâle. Next…

Deux oiseaux en vol décrivent des orbes rapides, saccadés avec des cris d’excitation caractéristiques de l’espèce. Ils sont prêts à en découdre et à bouter l’intrus hors du banc de galets.
Next…
Next…
La matinée s’égrène…
Next…
Next et fin : le peu de soleil de la matinée a réussi à réchauffer les galets et rend maintenant impossible toute détection. A 11 heures, recherche terminée.

On rentre au bureau avec le sourire. Cathy fait le compte, et elle est aux anges ! 12 territoires confirmés de Petit gravelot en une seule matinée ! Elle nous annonce avec malice que c’est le résultat maximum historique de territoires obtenus sur la réserve via la descente en canoë opérée chaque année en juin.
Sacré résultat pour une espèce où 1 couple au km² est plutôt la norme ! La Moselle sauvage est sans conteste un gros site d’accueil, à l’image de la vallée de la Durance où les densités sont de 3 couples au km² car il faut le repréciser, nous n’avons scanné que les bancs d’alluvions fréquentés par le public des 12 kilomètres de linéaire de la Moselle de la Réserve Naturelle Régionale.

Toutefois, soyons lucides… plusieurs raisons peuvent expliquer cette efficience de la méthodologie…


La période de prospection : L’espèce est soumise en fonction des années à de fortes variations dans la réussite de ses couvées (de 25 à 75 %), avec de surcroît une mortalité de 60 % des jeunes avant l'envol (pas facile, la repro du Gravelot…). Des recherches en juin sur de mauvaises années de reproduction limitent ainsi fortement la détection de l’espèce. La meilleure période pour chercher les couples cantonnés ou couveurs se situe dans la dernière quinzaine de mai.

La position des sites de nidification sur les bancs d’alluvion : L'espèce se met systématiquement le plus en en hauteur des bancs, à l'écart du courant (évite les crues), sur un terrain dégagé avec une faible présence de végétation. Difficile quand on passe en canoë de détecter des oiseaux couveurs quand on est en-dessous de ces derniers…

Cathy va maintenant devoir appréhender la mise en défends de certains bancs d’alluvions pour préserver les couples en reproduction de tous dérangements balnéaires. Simple panneau, clôture temporaire, les deux en simultané ? L’enjeu est de taille quand on sait que les adultes sont fidèles aux sites de nidification pour un peu qu'ils restent favorables et que les jeunes produits s'installent dans un rayon de 100 km de leur lieu de naissance (quasi-philopatrique… c’est qui Patrick ?)
 
On a envie de dire un grand Merci à Cathy et au CENL de nous avoir fait confiance et de nous avoir offert l’occasion de « tester » cette belle parenthèse à défendre le vivant, sur une espèce que finalement, on connait peu…

On espère pouvoir renouveler ce beau partenariat l’année prochaine !

La Team « Charadrius » de LOANA & Cathy du CENL

Photos: Loïc Lambert


posté par Guillaume Leblanc
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